Archive pour catégorie Motobécane

M 350: le beau moteur !


///~~~~ Grosse Mob ~~~~\\\

Nous sommes en juin 2024. Il pleut encore! Pas un jour de beau en mai, là où la saison de bricolage extérieur démarre en général.

Il fait moins froid tout de même dans l’atelier, la priorité est de jeter un petit œil sur la mécanique moteur. Un petit démontage s’impose pour vérifier la segmentation, faire un bon nettoyage des gorges de segments et des lumières d’échappement.

Avant démontage Les Cylindres et Culasses Mes pistons

Pour la partie esthétique, j’en profite aussi pour faire un bon décrassage des ailettes. Pétrole en premier lieu, et bonne vieille lessive en poudre et eau chaude. J’avais prévu de micro-biller, mais le résultat du lavage est largement suffisant, pas trop clinquant. Petite surprise en démontant : il y à une date de fabrication de frappée sur le carter moteur, sous le pignon de sortie de boîte. 22 mai 1973 … 51 ans !

Surprise une date! Tige tordue? 1ère étape joint: les trous

Petite inspection de la boite coté embrayage. RAS, pas d’usure visible, pas de limaille.  Seul petite chose a corriger : la tige métallique au bout du câble d’embrayage est légèrement tordue.

J’ai dû refaire les quelques joints -carter et embases cylindres-  dans une planche de papier joint à graisser de 0,3 mm acheté en Angleterre. (ci-dessus) La méthode est décrite pas à pas avec les photos. C’est un peu de travail mais ça ne revient pas cher. Et quand il n’y a pas d’autres alternative c’est la solution.
Quelques astuces : on commence par les trous en les découpant avec un pointeau plus large que le perçage. Et en tapotant on se sert des arrêtes pour la découpe, comme avec un emporte pièce. Ce qui produit un trou bien net. On met ensuite une vis du bon diamètre pour immobiliser le joint. et on opère de la même façon pour tous les trous.

La découpe extérieure Impression pour découpe intérieure Après découpe

Puis on démonte et on graisse le plan de joint du carter, pour imprimer les contours sur la matière. On peut utiliser de l’huile de vidange bien noir appliquée avec le doigt. ne pas en mettre de trop. Remonter le joint et découper l’extérieur a l’aide d’un petit marteau (comme sur la photo) ou d’une queue de forêt de bon diamètre. Tapoter légèrement en glissant sur l’arrête. La découpe sera parfaite. On peut opérer de la même façon pour la découpe intérieur, mais pour plus de sécurité, et pour laisser 1 mm de plus, on peut découper manuellement l’intérieur (qui ne se voit pas et ne gène pas)

Ebauche joints d’embases Joints treminés Vue canalisations de graissage

Je profite du démontage des carters pour les re-polir et leur rendre leur jeunesse.

Graissage : Nettoyage des tubes et contrôle des canaux de graissage du moteur. Petite découverte, il y a un petit système de clapet à bille au bout de chaque petits tubes de graissage entre la pompe et le moteur. Il faut bien vérifier que ces clapets sont bien en état et remplissent leur rôle.

Nettoyage des canalisations Clapets (démontables !) Début remontage : pistons

Le remontage est un jeu d’enfant sur ces moteurs très simples. Les pistons ont été nettoyés avec grand soin. En particulier les gorges des segments… Remontage des joints, des gougeons manquants sur la boîte, remontage des pistons, cylindres, culasse. Serrage culasse, 1,5 m.Kg. (en croix). Puis remontage carter d’embrayage, avec son beau joint graissé. Quel beau beau “gros moteur de Mob”! C’est vraiment la même techno !

Un bon début Vue des cylindres Plus que le carter !

M 350: Petit bilan 2023

\\\~~~~~ Chromes ~~~~~///

Novembre 2023, il pleut. l’automne n’en finit pas. Pas grand chose de fait depuis le mois de mai, je n’ai pas eu beaucoup de temps pour la mécanique.

En résumé  ce qui a avancé :

Les chromes:

Quelques réparations nécessaires sur les poignées arrières qui avaient été percées par mon papa, pour monter des sacoche ou un porte bagage.

Trous à boucher Brasure d’un bouchon Arasé.

Il à été ensuite difficile, après quelques devis de choisir un compromis entre sous traitant et choix des pièces à chromer. les tarifs sont exorbitants. le choix s’est porté sur les pièces les plus abîmées et un sous traitant de province.

Choix des pièces… …difficile. Retour des pièces !

Les chromes ont été réalisés, en France par une petite société à un prix raisonnable. C’est de plus en plus dur. Sur 3 consultés, des prix du simple au double. Avec bien souvent envoie des pièces en Espagne, avec risque de perte.
Au moins ça c’est fait, et le résultat est très sympa. Seules les pièces les plus abîmées, ont été faites. Il restera des chromes pas trop clinquants pour le reste. Ce ne sera pas plus mal.

Peinture cadre:

La préparation et la peinture de toutes les pièces noires est faite. (Article précédent) Le Cadre, béquille, cale-pieds, phare, pattes de phare, boite à outil derrière la selle, plaque, Réservoir d’huile. Les pièces grises aussi, le garde boue arrière.

Cadre Disque Garde boue et carter chaîne.

Manchons Carburateur-Filtre:

Autre chantier : refaire des manchons des carbus en “caoutchouc”. Après avoir pris les mesures, j’ai fait un modèle 3D pour réfléchir, et pour éventuellement trouver un imprimeur capable d’imprimer en silicone.
Ça existe mais, pas de réponses des consultations. Autre piste, faire une pièce en 2 parties, qui permettrait le montage, et une réalisation plus simple.

Les cotes Vue en coupe
Différentes impressions Présentation sur la boîte à air

Et la troisième solution, faire un moule et les faire moi même. J’ai envisagé de faire un moule en argile, et acheté un kit  pour faire du caoutchouc à froid… Mais entre temps j’ai découvert un nouveau matériau pour imprimante 3D : le PLU. Imprimable et qui reste souple ensuite. Incroyable. j’ai fais quelques essais d’impression et de tenu aux hydrocarbures, C’est validé! Cette matière fond à 260°, ce qui laisse de la marge…

Matière PLU… …imprimable et souple.

Ça devrait convenir vu que c’est de l’air frai qui y transite. J’en ai imprimé 3. On verra au premier roulage. Je met en ligne mon modèle 3D et la ref du plastique si ça peut rendre service.

-> Modèle 3D FreeCad et objet stl imprimmable à télécharger ici !

Les écussons MOTOCONFORT :

Quatrième  chantier : les écussons MOTOCONFORT, introuvables et qui manquent. Pendant que l’imprimante est chaude, il faut en profiter. A partir de photos, j’ai reproduit à l’échelle, le texte avec Inkscape, logiciel de dessin vectoriel sous Lunux, puis j’ai importé dans FreeCAD (mon logiciel de conception 3D) et le résultat est encourageant.

Calque, puis reprise sous Inkscape. Logo repris sous FreeCad; Conception lettre par lettre. (FreeCad)

l’idée est de gommer les imperfections avec un apprêt, et peindre en noir, puis en argent le bout des lettres. A suivre
J’en ai profité pour modéliser aussi la cocarde de réservoir, le M avec les deux gaulois, ça peut servir, à moi ou à d’autres. je l’ai calqué sur l’original, puis scanné, repris en vectoriel, puis repris avec FreCAD.  Je suis content du résultat.  (fichiers en téléchargement ICI)

Proto typo Proto imprimé en 3D Écusson M Gaulois

La suite, finitions et peinture… A suivre.

-> Télécharger modèle 3D “MOTOCONFORT” ici !

-> Télécharger modèles 3D logo “M et Gaulois” ici !

Décors Réservoir et Carters

Dernier chantier, les autocollants. J’ai souvent sur mes restaurations, reproduit les décors autocollants moi même. Calque et Vénilia. Une vieille marque d’adhésif vendu en rouleau ou au mètre. Mais la marque a désormais disparue. Le résultat, une fois incorporé sous le vernis était durable.

Dessin vectoriel et
impression de contrôle.

Mais de nos jours il y a possibilité d’imprimer en couleur et découper au Laser … J’ai décidé de les dessiner et trouver une société qui puisse imprimer.  Avec Inkscape j’ai pondu des fichiers imprimables que vous pouvez aussi télécharger (…ICI).

Une impression a été réalisé par un ami qui travaille dans l’aéronautique, le résultat est super! Des essais seront tout de même à prévoir pour évaluer la compatibilité avec le vernis et les solvants. A suivre…

-> Télécharger décors réservoir, carters et arrière (Inkscape et pdf)

M 350: Peinture cadre et accastillage

\\\ ~~~~~& Peinture &~~~~~///

Avril à Octobre 2023. Le travail s’est quand même fait, malgré quelques travaux de maçonnerie qui étaient prévus, et des vacances bien remplies.

Comme je l’ai déjà expliqué, des traces de réfection anciennes laisse penser que cette moto à vu le feu. A l’avant, mais étonnamment aussi à l’arrière. Le dosseret de selle a fondu et est déformé.

Décapage des pièces en
mauvais état.

A droite : patte de phare brasée, reflet de la qualité et du soin de l’époque !


A l’avant, la peinture est cloquée. En fait tout un tas de pièces on été repeinte rapidement, et sous la peinture la rouille s’est réinstallé avec le temps. c’est caractéristique de l’acier qui a été au contact du feu. La réparation à été faite sans un démontage complet. Probablement rapidement. L’avant du cadre a aussi été repeint.

Sablage… …des petites pièces… …et apprêt.

Le reste du cadre est en très bon état. On voit qu’il a été apprêté en usine et a parfaitement traversé ces 50 dernières années! Je suis fan des Japonaises de cette période, mais il faut avouer que la qualité d’une 350 kawa de la même époque n’avait rien à voir. Un peu comme les motos Chinoises actuelles… Et ce n’était pas une question de prix. Ils étaient très comparables pour les deux modèles : autour de 8000 F.

Préparation : dégraissage, Ponçage manuel, et apprêtage.

J’ai donc décapé toutes les pièces qui ont été repeintes, ainsi que la partie avant du cadre. Un ponçage (dépolissage) et dégraissage rigoureux du reste du cadre suffit. Toutes les autres pièces sont passées au sablage, puis une couche d’apprêt phosphatant sur toutes les parties mise à blanc.

Ma cabine de peinture 1ere couche. Accastillage aussi.

La suite ? Un jour avec les conditions optimales, j’ai improvisé ma zone de peinture, et passé deux couches de noir sur mes pièces. C’est tout beau!

Zones crickées Confection de renforts Brasure étain

La suite le gris métal sur les carters de chaîne et sur le garde boue arrière et le disque de frein. Mais quelques réparations s’imposent. En effet les carter sont fendus autour de quelques fixations. Après décapage, j’ai fait de petits renfort en tôle que j’ai brasé à l’étain  pour ne pas trop déformer les carters. Renforts invisibles car logés à l’intérieur.

Préparation Mise en gris métal Vernis

Ensuite apprêt de séparation, petit ponçage au 800 et un petit coup de gris métal brillant direct en bombe (pour ne pas gaspiller)… Mauvaise idée car le brillant n’est pas terrible. Plutôt satiné voir mat… J’ai rattrapé le coup en passant une couche de vernis. C’est riche, mais beaucoup mieux.

350T-1 : Démontage

/*~~~~~~~~Révisons nos tables …3 x 2 : 6… ~~~~~~~~*\

Janvier 2023, c’est l’hiver … et d’habitude c’est Projet Électronique,  mais là rien… Entre la plomberie pour le nouveau chauffage, et le bazar  que ça a engendré dans l’atelier, je m’en sors à peine. Mais bon il ne fait pas trop froid et le démontage de notre petite vieille de 1972 (date de sa fabrication), s’est bien passé. A part quelques vis récalcitrantes, pas de dégâts irréversibles.


On s’attaque au démontage.

Fabrication d’une clé à créneaux
pour échappements

L’échappement du milieu n’est
pas facile à démonter.

Je suis agréablement surpris. Ces motos françaises étaient de très bonne facture, la qualité était bien là. En atteste la visserie par exemple, pratiquement pas de rouille. Un coup de brosse et elle retrouve sa jeunesse. Un autre exemple: la visserie des gardes-boue. Vis cruciformes et écrous intérieurs, coté roue se sont tous dévissés… incroyable! Et d’expérience, chose impossible sur une Japonaise de cette époque.


Ça progresse…

Dépose roue et carter de chaine

Dépose moteur

Un autre exemple : les chromes, pas beaux, rouillés pour la plus-part, et bien un coup de brosse métallique douce (laiton), avec une légère chauffe à la lampe à souder, ils retrouvent leur éclat des années 80. Pas cliquant, avec leurs défaut et rayures de l’époque. (Ils on tout de même roulé 35000Km) Mais c’est presque mieux … Surtout pour mon porte monnaie. Je vais juste reprendre le chromage quelques pièces comme les tubes d’échappements qui sont vraiment laids, et quelques autres comme les pattes de clignotants, et colliers du guidon.


Pot & Rouille

Finalement superficielle.

On peut dire que la qualité était là!

la peinture du cadre est un 2eme indicateur de la qualité de fabrication de l’époque. je ne l’ai pas encore nettoyée, mais je me demande si je vais refaire la peinture.  Cependant, l’avant semble avoir été repeint. Cette moto a du subir un ou plusieurs problèmes dans sa vie d’usage. Tout d’abord comme je le disais, il semble que la peinture de l’avant de la moto a été reprise. le cadre : colonne de direction et ses tubes jusque sous le réservoir ont été repeints. Ainsi que le phare et ses pattes de fixation. Le câblage du faisceau lui aussi semble avoir été réparé à l’avant. A l’arrière, le dosseret de selle est déformé sur le dessus comme s’il avait fondu. Cette moto aurait-elle subit un vandalisme quelconque, ou été proche d’un incendie? …Possible.


Quelques pièces

Outil de démontage

Marquage de moulage.
Donne une indication sur la
date de fabrication : 1972

Le reste est pas mal pour l’age. Seul bémol, le réservoir est fortement attaqué. Une fois vidé de sa rouille puante, un premier nettoyage avec de la lessive et quelques écrous pour gratter la rouille, a fait que j’ai perdu le bouchon! En effet la partie qui supporte le bouchon est une pièce rapportée, sertie sur le réservoir. (la tôle est rabattue à l’intérieur du réservoir, un petit joint entre les deux) La rouille a mangé ce rabat, et la pièce est tombée avec le bouchon lors des rotations. Je pense que je vais essayer de la braser à l’étain pour la réparer. Il y a quelques mm de plat sur plat. J’ai ressorti pour l’occasion, ma “chignole pour traitement de réservoir”… Outil indispensable… On va faire le nécessaire pour le traitement interne. Ce que j’espère c’est qu’il n’y aura pas de fuites après traitement, car la tôle n’est plus bien épaisse à certains endroits.


Nettoyage du réservoir

La Fixation oxydée a cédé.

Nettoyage accastillage…

Quelques images enfin que j’aime, l’ambiance de l’atelier… Il ne manque juste que la musique!

Voilà pour l’heure.

Remise en route 350 Tobec

\~~~~~~~Motoconfort 1974 ~~~~~~~~/

Aller, c’est parti ! On va essayer de refaire tourner ce gros 2 Temps. “Cette grosse Jaune” comme l’appellent amicalement les passionnés de ces modèles des années 70. La moto de mon père dans les années 80…

Démontage et découverte. J’adore ça, c’est l’essence d’une restauration.

Oui l’essence, parlons-en. Démontage des carbus Gurthner. Il ne sont pas bien compliqués, et plutôt archaïques. Nettoyage et réfection des joints. Contrôle des flotteurs et remontage. Petite synchro rapide au jeu de cales. Les flotteur sont vieux et déformés. et ont tendance à coincer. On verra bien. J’ai lu sur le site “MB-passion” que rallonger les guides de pointeau était conseillé.

Il faut aussi vider la vieille huile du réservoir d’huile 2T. Et nettoyer le plus possible les canalisations Il ne s’agit pas de serrer ce beau et respectable moteur. Le réservoir d’huile est un peu casse pied à démonter. Il faut le sortir du cadre en le tournant, après avoir écarté la platine électronique et démonté le bouchon vissé, sous le réservoir. Ainsi que son raccord vers la pompe à huile. Le mien était grippé, cause Alu/Acier. Il a fallut que je chauffe un peu. Ce qu’il faut éviter, car c’est le filtre en plastique qui fait aussi office de joint. Il a fondu. 1ere bêtise !

Après remontage des carbus, et remise en place de la platine électronique, j’ai improvisé un réservoir d’huile 2 temps avec une bouteille plastique. Un test d’allumage, après nettoyage des bougies, a montré que les 3 CDI fonctionnaient encore. Le problème que je n’arrive pas a résoudre, c’est que la clé de contact n’agit pas. Elle ne coupe pas les CDI. Sur le schéma électrique que j’ai il n’y a pas de détail… J’ai injecté un peu de mélange à 4% dans les cylindres, avant de remonter les bougies. “Un petit démarrage à la goutte”, comme disait mon père.

Premier redémarrage après 40 ans !
Génial, après 40 ans de silence, c’est un bon début
pour la suite : une restauration qui devrait être pas
trop compliquée…

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Voici le lien pour télécharger la vidéo.

Wahou! Ça marche encore après 40 ans d’arrêt! Pas de bruits suspects à part les bruits de gamelles de ce type de moteur 2T à trois pattes!

Comme quoi on savait aussi faire des motos en France en 70 !

L’après CBX Français

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On change de registre, moins de soupapes… beaucoup moins, mais même régularité. Un tour, 3 allumages. Un beau 2 temps 3 cylindres tout droit venu de ces années fantastiques, puisqu’elle date 1976. Probablement plus vieille car ces 350 cc n’ont eu que peu de succès. Beaucoup restaient en exposition chez le concessionnaire un long moment avant de trouver acheteur. Son No 236 prouverait une sortie d’usine Motoconfort plutôt autour 1973-74. Les derniers modèles en 1976 portent des No entre 750 et 779 selon les sources.

Bref ces pauvres machines, pourtant pleines de qualités, comme nous le verront, avaient le défaut d’être comparées aux déraisonnables et impétueuses Nippones. Ni mauvaises d’ailleurs! Car performantes légères, rapides, belles et dans l’air du temps : l’insouciance ! “Motobécane fait de bonnes mobylettes et Kawa des motos !”  C’est un peu ce que pensaient les jeunes de l’époque.

Mais à bien y regarder elle tenait la comparaison avec la 350 S2 sa concurrente. Bien sur la Kawa était bien plus jolie et bien plus puissante 45CV (contre 38CV pour la Motobécane). Mais c’était à peut près tout, car la Kawa était un vrai piège ! Elle ne freinait pas et la tenue de route était limite vis à vis de son poids et de ses performances.

Les ingénieurs de Motobécane avaient pourtant bien travaillés. Tout était mieux sur cette moto. Un moteur plus docile, plus fiable, une moto plus confortable, avec une meilleure tenue de route, (amortisseurs et fourche Télesco, jantes alu renforcées) ainsi  qu’un meilleur freinage avec un disque contre un tambour, pour Kawa.

Alors qu’est-ce qui n’a pas fonctionné?  Juste le planning, et l’avance de Kawasaki. En effet 73 date de sortie officielle de notre 350, Kawa présente sa nouvelle remplaçante, la 350 S2a qui corrige beaucoup de ses défauts et surtout le freinage en ajoutant un disque. Et dans la foulée, Kawa a sorti la 400KH qui terminait d’ajouter son lot d’améliorations, entérinant définitivement l’avance sur notre moto nationale. Le plus rigollot c’est qu’en 78, la 400 KH a vu sa puissance réduite pour la 2e fois depuis sa sortie et passer de 42 à 38CV… souplesse oblige! La Motobecane aurait pu terminer sa vie en 1980, comme la Kawa et en injection avec 4 litres au cent km! Gag…car à cette époque aucune moto n’était en mesure de rivaliser sur ce point.

Bref c’est une machine qui vaut le coup qu’on s’y intéresse, comme l’a fait une communauté dynamique. (voir le site Motobécane-Passion). Sa rareté… non, plutôt ses qualités et son histoire qui a marqué la fin de l’aventure d’une société bien de chez nous !

Et c’est aussi mon histoire, car cette moto était celle de mon père.  Je vais donc en un premier temps essayer de la remettre en route, puis on verra pour la restauration.
Aller au boulot !

Démontage des carbus, nettoyage et réfection des joints.

Recherche d’une solution pour refaire les manchons caoutchouc. (on cherche des solutions)